La transition primaire-secondaire

Publié le 14 février 2024

La transition au secondaire survient à un moment de la vie où les jeunes traversent déjà plusieurs changements importants : ceux de l’adolescence. C’est donc le cumul de défis caractérisé par de multiples demandes d’adaptation sur les plans physique, cognitif, émotionnel, social et scolaire qui font de cette transition une période si particulière. Il est en fait reconnu que cette étape est d’une importance majeure sur le plan de la réussite éducative, au point de constituer parfois l’élément déclencheur du processus de décrochage scolaire chez certains élèves.

Dans ce dossier :

1. La transition | 2. Le passage au secondaire et la réussite éducative | 3. Pourquoi cette transition est-elle si difficile ?  | 4. Les principales préoccupations avant l’entrée au secondaire | 5. Une transition harmonieuse | 6. Les facteurs de risque et de protection | 7. Les jeunes les plus vulnérables lors de la transition | 8. Quand préparer cette transition ? | 9.  L’adaptation au secondaire : constats et données | 10. Pistes d’action | 11. Outils et documentation | 12. Remerciements | 13. Bibliographie | 14. Notes

La transition primaire-secondaire en quelques mots (Nouveau !)

Consultez l’infographie : français | anglais

 

1. LA TRANSITION DE L’ÉCOLE PRIMAIRE À L’ÉCOLE SECONDAIRE

Au Québec, cette période importante dans le parcours des jeunes se produit vers l’âge de 12 ans. Elle commence en 6^e année du primaire (et même plus tôt, puisque les visites d’écoles secondaires débutent maintenant en 5^e année) et prend fin lorsque l’élève est ajusté à son nouvel environnement en 1^re secondaire.

En savoir plus sur les moments clés de la transition primaire-secondaire.

 

2. LE PASSAGE AU SECONDAIRE ET LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

Il est reconnu que le passage à l’école secondaire aura une incidence considérable sur la réussite éducative des élèves.

En effet, environ 70 % des élèves vivent des enjeux pouvant avoir des effets sur leur réussite éducative à la suite de la transition au secondaire¹. Bien que ceux-ci soient sans conséquences majeures pour plusieurs, il est tout de même possible de constater chez la majorité des élèves :

• Une baisse du rendement scolaire
• Une diminution de la motivation et de l’engagement
• Des attitudes plus négatives envers l’école
• Une plus grande anxiété sociale et plus de solitude

Pour ceux qui éprouvent beaucoup de difficultés durant cette période, la transition primaire-secondaire vient augmenter le risque de décrochage scolaire ultérieur.

Considérant les conséquences sur la réussite éducative, il est essentiel d’aider les élèves à se préparer à cette transition et de les accompagner tout au long de cette période.

Une transition scolaire de qualité est généralement associée à de nombreux bénéfices pour les jeunes, dont :

• Relations interpersonnelles de qualité dans le nouvel environnement
• Sentiment de bien-être et de sécurité face au nouveau milieu de vie
• Attitudes positives envers l’école et les apprentissages
• Sentiment de confiance envers la réussite scolaire

Pour davantage d’information sur la transition de qualité, consultez la publication du ministère de l’Éducation : Guide pour soutenir une transition scolaire de qualité vers le secondaire

 

3. POURQUOI CETTE TRANSITION EST-ELLE SI DIFFICILE ?

3.1 Le passage à l’adolescence | 3.2 Des changements dans l’écosystème scolaire | 3.3 Des défis additionnels pour les jeunes issus de l’immigration

La transition au secondaire coïncide avec la période où surviennent des changements physiologiques, psychologiques et identitaires importants. Au même moment, l’élève doit également s’adapter à un tout nouvel univers scolaire qui n’est pas toujours en adéquation avec les besoins psychologiques de cet âge.

3. 1. Le passage à l’adolescence

Les changements physiologiques | Les changements cognitifs | Les changements psychosociaux | La prolongation de l’adolescence

La transition primaire-secondaire se produit à un moment particulier où les nouveautés de l’adolescence sont ressenties de façon plus prononcée. Si c’est une période riche en occasions d’apprentissage et de croissance permettant la découverte de nouveaux horizons et le développement de capacités, c’est aussi un temps où la nouveauté de tous ces changements peut générer de l’incertitude ou du stress.

Considérant l’incidence qu’aura cette période sur le développement à court et long terme, il est nécessaire de se pencher sur les différents changements que vivent les jeunes.

Changements physiologiques : le développement pubertaire

La puberté varie d’un jeune à l’autre et dépend des influences génétiques et environnementales. Lorsque les changements hormonaux et physiologiques arrivent de façon précoce, la puberté peut présenter des défis particuliers.

La puberté précoce chez les filles²

Le fait d’être une fille et d’être exposée à des environnements stressants, telles des pratiques parentales sous-optimales, est associé à de plus grands risques de puberté précoce. Ce phénomène est associé à des conséquences sociales importantes, surtout chez les filles. Ces conséquences sociales impliquent les façons dont elles se perçoivent, sont traitées par leur entourage ainsi que leur niveau d’adaptation à leur environnement. Certaines adolescentes développent une image d’elles-mêmes plus négative et une plus grande sensibilité aux stresseurs externes menant à de plus grands risques de symptômes dépressifs et anxieux.

La puberté précoce chez les garçons²

Les recherches portant sur l’influence de la puberté précoce sur le développement des garçons montrent des résultats inconsistants. Certaines études l’associent à des comportements extériorisés³ comme la délinquance, alors que d’autres soulignent des conséquences plus positives, telle une augmentation des compétences sociales.

Il est cependant connu que les effets négatifs ou positifs de la puberté précoce chez les garçons dépendent de plusieurs facteurs, dont les relations avec la famille et les pairs :

• L’exposition à des pratiques parentales sous-optimales et l’affiliation à des groupes de pairs déviants augmentent les risques de délinquance.
• Les pratiques parentales optimales amplifient les compétences sociales positives.

Changements cognitifs : développement de la prise de décision et augmentation de l’impulsivité

C’est à cette période que les fonctions exécutives comme la planification et la prise de décision se développent le plus. Malgré le développement de ces fonctions, les adolescent(e)s tendent, comparativement aux adultes et aux enfants, à davantage présenter de l’impulsivité et à adopter des comportements comportant des risques telles la conduite rapide, les relations sexuelles non protégées ou la consommation problématique d’alcool. Même si les adolescent(e)s connaissent généralement les conséquences négatives possibles, les émotions fortes suscitées par les situations qu’ils vivent augmentent leur risque d’adopter ces comportements.

Signalons également que la capacité accrue à l’adolescence à supprimer les réactions de peur est un trait adaptatif important, puisqu’elle leur permet de s’adapter aux nouveaux contextes sociaux au sein desquels les jeunes évoluent (par exemple, lors de la transition).

Changements psychosociaux : la recherche identitaire

L’adolescence est caractérisée par la recherche de l’identité : Qui suis-je ? Que vais-je devenir ? Quelle est ma place dans la société ? Plusieurs études ont montré que la cohésion familiale et le soutien des pairs étaient liés à une plus grande exploration de l’identité et à un plus grand engagement identitaire. Cette identité plus claire et cohérente contribue à la réussite éducative des adolescent(e)s, puisqu’ils et elles rapportent des niveaux plus élevés de rendement et d’engagement scolaires.

L’identité de genre

C’est également à l’adolescence que surviennent les questionnements quant à l’identité de genre et aux rôles de genres (c’est-à-dire les attentes culturelles concernant les caractéristiques et les comportements que les garçons et filles devraient adopter).

En savoir plus sur les stéréotypes sexuels.

La prolongation de l’adolescence

Généralement considérée comme la période se déroulant du début de la puberté jusqu’au moment où les rôles associés à l’âge adulte sont pleinement assumés, la durée de l’adolescence a connu une importante évolution à travers le temps.

Elle est aujourd’hui beaucoup plus longue qu’auparavant, en partie parce que les marqueurs de la vie adulte arrivent en moyenne plus tardivement (ex. : la fin des études, l’accès à l’emploi, le déménagement hors du domicile familial, la parentalité).

En effet, avec les avancées pour la protection des enfants et l’accroissement de la durée de la scolarisation, la dépendance des adolescent(e)s envers leurs parents s’est prolongée, tout en permettant à une majorité de jeunes de se libérer de plusieurs tâches et responsabilités associées à l’âge adulte.

3.2 Des changements dans l’écosystème scolaire

Changements environnementaux | Changements sociaux | Changements pédagogiques

Changements environnementaux : une plus grande école, souvent plus éloignée et plus impersonnelle

Ces changements concernent le passage à une école secondaire plus grande, moins familière et nécessitant souvent de plus grands déplacements afin de s’y rendre. Si certains jeunes aiment passer d’une classe à une autre et trouver un plus grand nombre de ressources dans la nouvelle école, d’autres jeunes perçoivent plus négativement ces déplacements, notamment ceux qui sont inquiets de se perdre. Il importe aussi de souligner qu’une école plus grande est également associée à des suivis moins étroits ou personnalisés des élèves, de même qu’à une plus grande difficulté à établir un sentiment d’appartenance.

Changements sociaux : de nouveaux amis et de nouveaux enseignant(e)s

La plus grande taille de l’école secondaire implique que les jeunes sont exposés à plusieurs nouveaux pairs et enseignant(e)s. Rappelons que le réseau social revêt une importance primordiale à l’adolescence et que le départ de l’école primaire implique une rupture importante du réseau social des jeunes. En ce sens, il n’est donc pas surprenant que le rétablissement rapide de relations de qualité avec les pairs et les enseignant(e)s soit associé fortement à une transition scolaire harmonieuse.

En savoir plus sur la relation avec les pairs et la relation maitre-élèves.

Changements pédagogiques : de nouvelles procédures et façons d’apprendre

Le passage à l’école secondaire implique de toutes nouvelles façons de faire sur plusieurs plans :

• Des enseignant(e)s différent(e)s selon les matières et des règles et des procédures variées
• Des groupes qui changent selon les matières
• Des déplacements fréquents de classe en classe
• Une augmentation des tâches scolaires et des devoirs
• Des tâches plus répétitives et moins personnalisées
• Une réduction du travail d’équipe
• Des méthodes d’évaluation différentes et une importance accrue accordée aux notes et au rendement

Maitrise versus performance
Au secondaire, comparativement au primaire, les méthodes d’évaluation tendent à miser davantage sur la performance normative, et amènent ainsi les adolescent(e)s à se comparer les un(e)s aux autres. Certains élèves qui ont un plus grand intérêt à relever des défis et à se surpasser dans les tâches scolaires peuvent percevoir positivement ces changements, alors que d’autres peuvent plutôt en venir à penser que leurs travaux sont de moindre qualité que ceux de leurs pairs, ce qui pourrait contribuer à la réduction de leurs attentes de succès à l’école et de leurs efforts.

À ce sujet, plusieurs expert(e)s mettent en garde contre la promotion excessive de la compétition entre élèves, signalant que les buts de maitrise et d’apprentissage sont davantage favorables à la motivation et à l’engagement scolaires.

 

3.3 Des défis additionnels pour les jeunes issus de l’immigration

Les jeunes issus de l’immigration, surtout ceux de première génération (c’est-à-dire ceux qui sont nés à l’étranger), qui vivent la transition primaire-secondaire doivent cumuler plusieurs défis d’adaptation supplémentaires, dont l’apprentissage de la langue, l’exposition à des codes culturels différents et l’intégration dans un nouveau système d’éducation.

Pour ces jeunes, le soutien émotionnel des parents permet d’atténuer certaines différences entre le pays d’origine et celle du pays d’accueil, ce qui favorise une meilleure adaptation. Le soutien des enseignant(e)s est également un facteur de protection favorisant l’engagement comportemental, notamment par le biais de :

• L’accompagnement dans l’utilisation des ressources et du matériel pédagogique mis à la disposition des élèves
• L’adaptation de l’enseignement aux champs d’intérêt et aux niveaux de compétence des élèves et la différenciation de l’enseignement selon ceux-ci

Pour un portrait des jeunes issus de l’immigration à Montréal, consultez notre dossier thématique.

 

4. LES PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS AVANT L’ENTRÉE AU SECONDAIRE

Bien que plusieurs jeunes soient optimistes quant à leur future entrée à l’école secondaire, d’autres ressentent certaines inquiétudes, principalement concernant les demandes scolaires ainsi que les relations avec les enseignant(e)s et les pairs. Les inquiétudes fréquentes incluent :

• Se perdre dans la nouvelle école plus grande
• Avoir de la difficulté à se faire des ami(e)s et se faire intimider par les autres
• Avoir des enseignant(e)s plus stricts et ne pas avoir suffisamment de soutien
• Avoir plus de tâches à effectuer en classe et à la maison
• Avoir des règles et des routines différentes d’une classe à l’autre
• Faire face à des méthodes d’évaluation différentes

Ces inquiétudes ne sont pas sans conséquence, puisqu’elles sont associées à une augmentation du stress et de l’anxiété ainsi qu’à une diminution de l’engagement scolaire. Selon les résultats d’une étude, les adolescent(e)s qui ont des inquiétudes concernant les demandes scolaires et leurs relations sociales rapportent de plus grandes difficultés d’adaptation scolaire et psychologique même deux ans après la transition⁴.

La recherche a établi des moyens de réduire les inquiétudes des élèves, dont :

• Organiser des activités qui favorisent le développement des relations entre les élèves des écoles primaires et secondaires
• Inviter des intervenant(e)s à présenter le fonctionnement de l’école du secondaire
• Explorer avec les élèves du primaire certaines matières scolaires enseignées au secondaire (par ex., sciences et technologies) pour renforcer le sentiment de compétence des élèves présentant des difficultés d’adaptation scolaire et les familiariser avec les méthodes d’enseignement utilisées au secondaire

Consultez d’autres pistes d’action permettant de faciliter le passage au secondaire.

 

5. UNE TRANSITION HARMONIEUSE

5.1 La continuité | 5.2 La qualité des relations | 5.3 La collaboration école-famille-communauté | 5.4 L’implication des jeunes dans le programme de transition | 5.5 La satisfaction des besoins psychologiques des adolescent(e)s | 5.6 Six principes pour favoriser une transition de qualité

Plusieurs éléments clés permettront de faciliter le passage des élèves au secondaire. Parmi ceux-ci : la continuité, la qualité des relations interpersonnelles, la relation école-famille-communauté, l’implication des jeunes et la satisfaction de leurs besoins psychologiques.

5.1 La continuité

Le maintien de stratégies pédagogiques (nature des tâches d’apprentissage et d’évaluation, organisation des élèves et des services scolaires, etc.) similaires entre la sixième année de l’école primaire et le début de la première année de l’école secondaire est une condition essentielle d’une transition harmonieuse. Rappelons que la continuité des pratiques misant sur l’importance des efforts, de la persévérance et de la maitrise du contenu permet le maintien de la motivation et de l’intérêt envers les diverses matières scolaires, comparativement à la promotion des buts de performance et des notes, qui suscitent la compétition et la comparaison sociale.

5.2 La qualité des relations

Lors de la transition, il est nécessaire d’accorder une attention particulière au besoin des jeunes adolescent(e)s de nouer des relations de qualité avec leurs enseignant(e)s et leurs pairs, ceux-ci étant souvent des sources de réconfort et de soutien pendant cette période. Ces relations peuvent se former par l’intermédiaire de la pratique d’activités favorisant le développement de liens interpersonnels. Certains chercheurs recommandent même de réduire le nombre d’enseignant(e)s lors de la première année du secondaire et de viser la stabilité des groupes-classes afin de permettre aux jeunes de créer plus rapidement des liens de confiance et de sécurité avec leurs pairs et les adultes de l’école et contribuer ainsi à reconstruire leurs réseaux sociaux.

De plus, la qualité des relations entre les enseignant(e)s, les directions et les intervenant(e)s des deux ordres d’enseignement est essentielle afin de favoriser une continuité des pratiques pédagogiques entre les écoles primaires et secondaires et faciliter la transition des élèves.

5.3 La collaboration école-famille-communauté

Il est reconnu que la collaboration école-famille-communauté* aide à soutenir l’adaptation des jeunes dans le milieu scolaire. Considérant la complexité des défis de la transition au secondaire, l’école ne peut à elle seule agir sur les multiples facteurs qui interviennent et l’apport de partenaires de différents milieux est primordial pour ce faire.

*Cette collaboration « fait référence aux liens qui unissent les écoles, les membres de la communauté, les établissements, les organismes, les associations, les agences et les entreprises de la communauté qui soutiennent ou qui favorisent directement ou indirectement le développement (social, émotionnel, physique et intellectuel) des jeunes⁵ ».

5.4 L’implication des jeunes dans le programme de transition

Puisque ce sont en tout premier lieu les jeunes qui vivent la transition du primaire vers le secondaire, certains chercheurs suggèrent de sonder les nouveaux élèves de 1^re secondaire sur leur perception de la transition et les moyens de la faciliter. Cette avenue permettrait au personnel scolaire à la fois de créer des liens avec les jeunes et d’adopter des stratégies correspondant à leurs besoins.

5. 5. La satisfaction des besoins psychologiques des adolescent(e)s

Plusieurs chercheurs s’entendent pour souligner que l’écart entre les besoins psychologiques des jeunes et les caractéristiques de leur nouvel environnement est l’une des causes des défis d’adaptation rencontrés lors du passage au secondaire. Il est d’ailleurs souligné que cet écart augmente le risque d’être confronté à des problèmes de santé mentale et d’avoir des difficultés scolaires, dont de faibles niveaux de rendement, d’engagement et de motivation scolaires.

Rappelons que les besoins ci-dessous sont des composantes inhérentes à la motivation et à l’engagement de tous les élèves.

Besoin d’autonomie

L’affirmation de soi et l’autonomie jouent un rôle accru à l’adolescence. Toutefois, l’arrivée au secondaire est souvent synonyme d’une importance plus grande accordée à la discipline et au contrôle externe, de même que moins de possibilités que les jeunes le souhaiteraient de participer aux prises de décisions.

Besoin d’estime de soi

L’adolescence est une période où l’identité se construit alors que les jeunes sont plus sensibles à la comparaison sociale. Nous avons précédemment vu que les méthodes d’évaluation en vigueur au secondaire mettent davantage l’accent sur le rendement normatif et la comparaison sociale, ce qui a des effets négatifs sur la motivation et l’engagement des élèves qui performent moins bien.

Besoin d’affiliation (l’appartenance et les relations positives)

Alors que les adolescent(e)s recherchent une plus grande qualité des relations avec les adultes en dehors de la famille et que les liens avec les pairs deviennent une préoccupation centrale, le milieu scolaire secondaire implique, dans certains cas, une moins grande disponibilité des enseignant(e)s, un environnement plus impersonnel et un processus de socialisation plus difficile à réaliser (plus d’élèves, différents groupes au lieu d’une seule classe, etc.). Au sujet de l’importance grandissante des relations à cette période, ajoutons que la diminution des contacts avec les enseignant(e)s est associée à une augmentation du contrôle et des conflits.

Des pistes pour répondre aux besoins d’autonomie, d’estime de soi et d’affiliation

Dans sa présentation réalisée lors d’un webinaire de Réseau réussite Montréal, le chercheur Roch Chouinard a proposé des moyens pour répondre à chacun de ces besoins. Consultez-les ici, aux planches de 21 à 23.

5.6 Six principes pour favoriser une transition de qualité

1. La reconnaissance de la place des parents comme premiers responsables de l’éducation de leur adolescent(e)
2. Le partage de la responsabilité de la qualité de la transition entre les acteurs concernés par des pratiques collaboratives
3. La planification, l’organisation et l’évaluation continue des activités de transition
4. La reconnaissance du temps et la mise en place des ressources requises
5. La mise à contribution de toutes les personnes qui connaissent l’adolescent(e) et la personnalisation des pratiques de transition
6. La reconnaissance que l’entrée au secondaire est déterminante pour la persévérance et la réussite scolaires de l’adolescent

Pour des pratiques efficaces associées à chacun de ces principes, consultez le guide du ministère de l’Éducation.

 

6. LES JEUNES PARTICULIÈREMENT VULNÉRABLES LORS DE LA TRANSITION

La transition peut être plus difficile pour certains jeunes en raison d’un cumul de facteurs de risque⁶ :

• Les élèves qui ont des retards scolaires importants
• Les élèves ayant déjà des difficultés d’adaptation psychosociale ou des problèmes de comportement au primaire
• Les élèves qui proviennent de familles offrant peu de soutien scolaire
• Les filles (car elles sont plus sensibles aux discontinuités de leurs réseaux sociaux et elles accordent plus d’importance au succès scolaire)

 

7. LES FACTEURS DE RISQUE ET DE PROTECTION

7.1 Facteurs personnels | 7.2 Facteurs familiaux | 7.3 Facteurs scolaires | 7.4 Les activités parascolaires : un élément protecteur particulièrement propice à la collaboration école-communauté

Plusieurs éléments sociaux, scolaires, familiaux ou personnels peuvent faciliter la transition primaire-secondaire ou y nuire.

7.1 Facteurs personnels

Genre

Bien que les filles et les garçons⁷ soient exposé(e)s aux mêmes changements lors de la transition primaire-secondaire, ils présentent un profil d’adaptation différent.

En moyenne, les filles :

• Expérimentent un niveau plus élevé de stress
• Ont davantage de préoccupations concernant les tâches scolaires ainsi que la création de nouvelles amitiés
• Sont davantage affectées par la rupture de leurs réseaux sociaux

En moyenne, les garçons :

• Ont de plus grands risques de manifester de l’agressivité physique ainsi que des comportements délinquants

Comportement

Tempérament :

• Les adolescent(e)s présentant les caractéristiques d’un tempérament difficile à l’enfance (caractérisé, notamment, par davantage d’affects négatifs et de faibles capacités d’autorégulation) sont plus susceptibles d’avoir des difficultés à s’ajuster aux nombreux changements découlant de la transition.

Compétences sociales :

• Un faible développement des compétences sociales augmente le risque d’éprouver des sentiments de solitude et d’isolement, ce qui a une influence sur la performance scolaire et le bien-être lors de la transition à l’école secondaire.
• À l’inverse, la capacité à entrer en relation avec les pairs permet aux jeunes de bénéficier d’un plus grand soutien, ce qui permet de réduire les symptômes dépressifs et anxieux et de favoriser un plus grand sentiment d’appartenance.

Santé mentale et trouble du comportement :

• Les jeunes qui présentent des symptômes dépressifs et anxieux avant la transition ressentent une plus grande détresse et des difficultés dans l’établissement de relations sociales à la suite du passage au secondaire.
• Sur le plan comportemental, les problèmes extériorisés, telle l’hyperactivité, sont associés à des problèmes comportementaux, à une diminution de la compétence sociale ainsi qu’à une réduction des efforts dans les tâches scolaires, menant à de plus grands risques d’échecs scolaires.

Difficultés/habiletés scolaires :

• Les élèves qui éprouvent des difficultés scolaires au primaire sont généralement moins bien préparés à faire face à la plus grande charge de travail au secondaire. Ils sont ainsi plus susceptibles de vivre une transition difficile et d’avoir un rendement plus faible après l’arrivée au secondaire. Signalons que les difficultés scolaires présentes à l’entrée au secondaire sont associées à des risques plus élevés de décrochage scolaire.
• À l’inverse, les habiletés scolaires présentes avant la transition scolaire permettent aux jeunes d’être mieux outillés pour faire face aux tâches requérant un niveau plus élevé d’abstraction.

Stratégies d’adaptation et de résolution de problèmes :

• Les jeunes détenant des stratégies de résolution de problèmes sont mieux outillés pour faire face aux nombreux défis de la transition scolaire.
• Le développement de stratégies positives d’adaptation permet aussi de mieux vivre la transition :
  • Considérer la transition comme un défi
  • Se centrer sur ses forces
  • S’informer et demander de l’aide
  • Explorer son milieu
  • Avoir de saines habitudes de vie

 

7.2 Facteurs familiaux

Climat familial

• Les jeunes exposés à un climat familial marqué par la présence de conflits, de tensions et d’un soutien parental moins grand courent plus de risques de développer des symptômes dépressifs et anxieux lors de la transition.
• À l’opposé, un environnement familial stable, incluant un climat positif, favorise le succès de la transition. Plus spécifiquement, les pratiques parentales marquées par un engagement des parents dans l’éducation de leur enfant et une sensibilité à ses besoins, notamment le besoin d’autonomie :
  • Augmentent la motivation scolaire
  • Contribuent au développement de l’estime de soi
  • Réduisent les symptômes dépressifs

7.3 Facteurs scolaires

Pratiques pédagogiques

• La discontinuité des pratiques pédagogiques entre l’école primaire et secondaire, dont l’importance accrue des notes et de la performance au secondaire, contribue à augmenter l’anxiété des jeunes ainsi qu’à réduire leurs attentes de succès, leur motivation et leur engagement scolaires et, en définitive, contribue à la diminution de leur rendement à l’école.

Relation maitre-élève

• Considérant le besoin d’autonomie des jeunes adolescent(e)s, le contrôle plus grand exercé parfois par les enseignant(e)s peut se traduire par une augmentation des difficultés comportementales ainsi que par une diminution de la motivation et du rendement scolaires.
• À l’inverse, les relations de qualité avec les enseignant(e)s facilitent l’intégration à l’école secondaire et permettent le maintien de la motivation scolaire. La mise en place d’un climat scolaire basé sur l’importance des apprentissages et de la maitrise des contenus amène également les élèves à accorder une plus grande valeur aux tâches scolaires.

En savoir plus sur le rôle de la relation maitre-élève dans la réussite éducative.

Soutien des pairs

• Le soutien des pairs, incluant l’acceptation et la qualité des relations, est associé à une adaptation positive des jeunes. Il favorise :
  • Une meilleure adaptation psychosociale (réduction des symptômes dépressifs, de la solitude, etc.)
  • Une amélioration de l’estime de soi
  • Un plus grand sentiment de sécurité lors de l’exploration du nouvel environnement scolaire

Soulignons également que les jeunes qui fréquentent des pairs valorisant la réussite éducative sont plus susceptibles d’accorder plus d’importance aux apprentissages scolaires et au développement de leurs compétences, deux facteurs associés à l’engagement scolaire et au succès.

En savoir plus sur le rôle des pairs dans la réussite éducative.

 

7.4 Facteurs sociaux

Statut socioéconomique

• Les jeunes issus de milieux défavorisés ont généralement moins de soutien et de ressources pour se préparer et faire face à la transition, ce qui peut rendre cette période plus difficile et, par conséquent, affecter leur rendement scolaire.

Le faible revenu et le modèle du stress familial

Ce modèle⁸ illustre comment la détresse psychologique entrainée par la difficulté à satisfaire les besoins de base augmente chez les parents le risque de développer des symptômes dépressifs et anxieux qui limitent leur capacité à être disponibles et sensibles aux besoins de leur enfant, ce qui en retour augmente les risques de problèmes intériorisés, extériorisés et scolaires des adolescent(e)s effectuant la transition de l’école primaire à l’école secondaire.

En savoir plus sur les effets de la défavorisation sur la réussite éducative.

 

7.5 Les activités parascolaires : un élément protecteur particulièrement propice à la collaboration école-communauté

La participation aux activités parascolaires structurées telles les activités artistiques, culturelles et sportives favorise la stimulation mentale et physique et est associée à de nombreux bénéfices pour les jeunes effectuant la transition de l’école primaire à l’école secondaire, dont :

• Un sentiment d’appartenance plus élevé envers l’école
• Un meilleur rendement scolaire
• Une meilleure adaptation psychosociale

Ces activités peuvent se dérouler pendant ou après les heures de classe ou peuvent être pratiquées à l’extérieur de l’école.

Une étude sur l’activité physique chez les jeunes au début de l’adolescence

Dans le cadre de sa thèse doctorale dirigée par Véronique Dupéré et Elizabeth Olivier, la doctorante Fatima Alawie a examiné si l’activité physique pouvait réduire les difficultés intériorisées, extériorisées et scolaires des jeunes au début de l’adolescence (donc chez les jeunes en âge de vivre la transition primaire-secondaire), ayant un tempérament difficile, provenant de familles à faible revenu et exposés à un dysfonctionnement familial.

Pour davantage d’information sur les constats issus de la thèse de Mme Alawie, consultez son article : L’association prospective entre le tempérament difficile ainsi que l’adversité familiale et les difficultés intériorisées, extériorisées et scolaires au début de l’adolescence: rôle protecteur de l’activité physique.

 

8. QUAND PRÉPARER CETTE TRANSITION

La transition du primaire au secondaire se déroule sur une période d’au moins douze mois et les activités visant à la soutenir sont planifiées :

• Avant l’admission à l’école secondaire (d’octobre à décembre de l’année précédente)
• Lors de l’admission à l’école secondaire (janvier, février, mars)
• Après l’admission, mais avant la rentrée scolaire à l’école secondaire (avril, mai, juin)
• Autour de la rentrée à l’école secondaire (juillet, août)
• Après la rentrée à l’école secondaire (jusqu’en juin de la 1re année du secondaire)

Pour en savoir davantage sur cette planification, consultez le guide du ministère de l’Éducation.

Commencer dès la 5^e année

La pratique montre cependant qu’il y a plusieurs avantages à commencer à préparer la transition à la 5^e année, notamment en ce qui concerne le choix d’école, le processus d’inscription et la réflexion entourant les champs d’intérêt pour les programmes particuliers, puisque ces décisions interviendront très tôt en 6^e année. De plus, il importe de souligner que, dans le cas d’élèves ayant redoublé ou ayant été en classe d’accueil, la transition au secondaire pourrait survenir à la fin de la 5^e année en raison de la loi exigeant que la scolarité primaire soit réalisée en six ans.

 

9. QUELQUES CHIFFRES ET CONSTATS SUR L’ADAPTATION PSYCHOSOCIALE ET SCOLAIRE LORS DU PASSAGE AU SECONDAIRE

Les résultats de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ, 1998-2015) confirment que plusieurs changements sur les plans de l’adaptation psychosociale et scolaire surviennent entre la 6^e année du primaire et la 1^re année du secondaire⁹.

Certains de ces changements sont favorables alors que d’autres indiquent une augmentation de certaines difficultés. Plusieurs chercheurs signalent que l’augmentation des difficultés d’adaptation peut être le fait des changements présents lors de la transition scolaire qui peuvent ne pas correspondre aux besoins et attentes des adolescent(e)s.

Adaptation psychosociale

Sur le plan de l’adaptation psychosociale (les comportements intériorisés et extériorisés), on observe :

• Une diminution, en moyenne :
  • De l’agressivité
  • De l’opposition
  • De la timidité
  • De l’anxiété
  • De la victimisation

• Une augmentation, en moyenne :
  • Des symptômes dépressifs
  • Des comportements délinquants
  • Des problèmes d’attention

Adaptation scolaire
Rappelons que le vécu scolaire d’environ 70 % des élèves est significativement altéré à la suite de cette transition¹⁰.

Sur le plan de l’adaptation scolaire (le rendement, la motivation, l’engagement, etc.), on observe généralement une diminution :

• Du rendement scolaire en langue d’enseignement et en mathématiques (mais de façon mineure pour la plupart des élèves)
• De la motivation intrinsèque et de l’intérêt
• Du sentiment de compétence en mathématiques

Quelques données sur le rendement

• 58 % des élèves maintiennent un très bon ou bon rendement scolaire global entre la 6^e année du primaire et la fin de la 1^re année du secondaire, selon leurs parents¹¹. C’est le cas de :
  • 67 % des filles et 50 % des garçons
  • 69 % des élèves dont la mère possède un diplôme universitaire et 52 % des élèves dont la mère détient un diplôme d’études secondaires ou moins
  • 63 % des élèves qui vivent avec leurs deux parents biologiques à la fin du primaire et 55 % des élèves qui habitent avec un parent seul
• 18 % des élèves voient leur rendement diminuer entre la 6^e année du primaire et la fin de la 1^re année du secondaire.

Pour en savoir davantage, consultez l’article de l’Institut de la statistique du Québec : L’adaptation psychosociale et scolaire des jeunes lors du passage au secondaire

 

10. PISTES D’ACTION

10.1 À l’école | 10.2 À la maison | 10.3 Dans la communauté

10.1 À l’école¹²

• En plus d’assurer l’arrimage pédagogique entre le primaire et le secondaire, mettre en œuvre des activités psychosociales
• Organiser des activités impliquant des contacts entre les élèves du primaire et ceux du secondaire autour d’un projet
• Organiser une journée de compagnonnage durant laquelle un élève de 6^e année suit un élève du secondaire
• Organiser des activités d’accueil (ex. : activités de socialisation à l’école secondaire avant la rentrée, diffusion d’information à l’intention des élèves et des parents, etc.)
• Planifier la transition des élèves à risque
• Préparer la transition scolaire durant les années la précédant
• Mettre en place des programmes de tutorat et de suivi personnalisé en 1^re secondaire
• Organiser des activités d’appoint pour les élèves du primaire et du secondaire présentant des retards scolaires
• Augmenter le nombre d’activités hors classe avec les enseignant(e)s afin de favoriser de meilleures relations maitre-élèves
• Offrir des activités parascolaires de qualité, variées et nombreuses
• Augmenter la quantité et la durée des visites des élèves du primaire dans les écoles secondaires
• Augmenter le nombre d’enseignant(e)s et d’intervenant(e)s à la fin du primaire pour habituer les élèves au fonctionnement du secondaire
• Créer des comités de transition pour favoriser la concertation entre les enseignant(e)s du primaire et du secondaire
• Créer des établissements ou des espaces particuliers (ex. : poursuite de la scolarité à l’école primaire [K-9], école de 1er cycle, école dans l’école, etc.)

 

10.2 À la maison¹³

• Assister à l’activité portes ouvertes de l’école secondaire
• Aider le jeune à organiser son matériel scolaire
• Passer en revue les règles de vie de l’école
• Expliquer l’importance d’arriver à l’avance en classe
• Visualiser une journée d’école typique
• Tenter de donner des réponses aux questions
• Parler des changements à venir
• Miser sur le positif
• Accompagner le jeune à la journée d’accueil

 

10.3 Dans la communauté

• Inclure, dans la programmation des organismes communautaires pour les adolescent(e)s, des activités pour :
  • Aborder la transition avec les jeunes concernés, les écouter et les rassurer
  • Travailler au développement des habiletés sociales et à la résolution de conflits
  • Être présent(e) et accompagner les jeunes, notamment durant leur été précédant la rentrée
  • Être présent(e) autour de l’école secondaire à la rentrée ou garder le contact avec les jeunes après la rentrée
• Organiser des camps de transition
• Organiser, avec l’école du quartier, des activités rassemblant des élèves du primaire et ceux du secondaire

 

11. OUTILS ET DOCUMENTATION

Outils

Pour les jeunes

Des jeux en ligne pour démystifier l’entrée au secondaire.

GoSecondaire.ca / ReadyforHighSchool.ca

Information et liens : outils en ligne (affiches et visuels numériques – en français et en anglais) pour faire connaitre le site aux jeunes du 3^e cycle du primaire et de 1^re secondaire, de même qu’aux intervenants jeunesse et famille.

Madame Passage primaire-secondaire
Des capsules vidéos produites par le Carrefour jeunesse-emploi Lachine pour informer sur la transition au secondaire et aider les jeunes à s’y préparer.

 

Pour les parents

TransitionsScolaires.ca
Une application Web conçue par le Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire Saguenay―Lac-Saint-Jean (CRÉPAS) pour aider les parents à soutenir positivement leur jeune au cours des différentes transitions.

Programme MAXIME 
Un outil de prévention en ligne visant à sensibiliser les parents aux comportements qui soutiennent efficacement les besoins psychologiques des jeunes sur le point d’entreprendre le passage au secondaire, afin de faciliter leur adaptation à l’école.

Préparer le passage du primaire au secondaire
Des trucs et astuces d’Alloprof pour aider son enfant à bien vivre le passage au secondaire.

 

Pour les intervenants

Guide pour soutenir une transition de qualité vers le secondaire
Ce guide du ministère de l’Éducation présente les fondements d’une transition de qualité et fournit de multiples de pistes pour favoriser celle-ci.

Arrimage primaire-secondaire : guide pour une transition réussie
Ce guide de la FEEP présente les éléments permettant d’assurer une transition scolaire réussie, de nombreux facteurs de risque et de protection sur lesquels agir ainsi que plusieurs mesures pour assurer une transition de qualité réussie.

Programme COMÈTES
Un programme de formation à l’attention des enseignant(e)s de 1re secondaire visant à optimiser la motivation des élèves en transition à l’école secondaire.

Répertoire de ressources de la CSEM
La Commission scolaire English-Montréal a rassemblé sur son site de nombreuses ressources pour les jeunes et leurs parents.

Dé-stresse et progresse
Ateliers du Centre d’études sur le stress humain à l’intention des enfants qui font la transition primaire-secondaire pour leur permettre d’apprendre comment reconnaitre le stress et s’y adapter.

 

Documentation

Capsules pratiques sur les transitions scolaires
Trois capsules de l’IRC-CN et du CTREQ pour informer, outiller et soutenir des transitions positives : Les transitions scolaires, de quoi parle-t-on ?, Les impacts des transitions scolaires sur la persévérance et la réussite éducative, et Les initiatives pratiques pour favoriser des transitions positives

L’adaptation psychosociale et scolaire des jeunes lors du passage au secondaire
Cet article de l’Institut de la statistique du Québec traite des changements qui s’opèrent entre le primaire et le secondaire sur les plans de l’adaptation psychosociale et scolaire.

Les transitions scolaires de la petite enfance à l’âge adulte
Ce dossier du CTREQ comporte une section consacrée à la transition primaire-secondaire, avec un accent particulier sur le soutien aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA).

Liste de référence sur la transition primaire-secondaire
Des articles, rapports de recherche et sites sur la transition primaire-secondaire compilés par le PRÉCA (Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches).

 

12. REMERCIEMENTS

Merci à notre stagiaire pour la réalisation du présent dossier :

Ce dossier a été réalisé en collaboration avec Fatima Alawie, étudiante au doctorat en psychoéducation à l’Université de Montréal. Fatima a été stagiaire à Réseau réussite Montréal dans le cadre d’un stage MITACS.

Merci à nos expert(e)s pour leur contribution à la révision du présent dossier :

Roch Chouinard, B.A., Ph. D.
Professeur émérite
Université de Montréal

Véronique Dupéré, Ph. D.
Professeure titulaire, École de psychoéducation, Université de Montréal (UdeM)
Chaire de recherche du Canada sur la transition à l’âge adulte
Chaire Myriagone McConnell-UdeM en mobilisation des connaissances jeunesse

Elizabeth Olivier, Ph. D., Ps. éd.
Professeure adjointe
Département de psychopédagogie et d’andragogie
Faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal

 

 

13. BIBLIOGRAPHIE

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14. Notes

[1] Chouinard, R., Bowen, F., Fallu, J. S., Lefrançois, P. et Poirier, L. (2012). La transition au secondaire et l’incidence de mesures de soutien sur la motivation, l’adaptation psycho-sociale et les apprentissages des élèves (Action concertée) : Programme de recherche sur la persévérance et la réussite scolaires. Repéré à http://www. frqsc. gouv. qc. ca/documents/11326/552404/PRS_ChouinardR_rapport _transition-secondaire. pdf/738cc30a-4d0a-4f5a-a3e4-51e5c5a1efee.

[2] Nous savons que les jeunes non binaires peuvent particulièrement vivre des symptômes anxieux. Cependant, il n’a pas été possible de trouver des données spécifiques à ce groupe dans ce contexte.

[3] Les problèmes intériorisés réfèrent à une détresse interne incluant surtout les symptômes dépressifs et anxieux. Les problèmes extériorisés sont davantage dirigés vers l’environnement externe et incluent les problèmes d’agressivité, d’hyperactivité et d’inattention.

[4] Duchesne, S., Ratelle, C. F. et Roy, A. (2012). Worries about middle school transition and subsequent adjustment: The moderating role of classroom goal structure. The Journal of Early Adolescence, 32(5), 681–710. https://doi.org/10.1177/0272431611419506

[5] CTREQ. (2018). Les transitions scolaires de la petite enfance à l’âge adulte [https://rire.ctreq.qc.ca/wp-content/uploads/sites/2/2018/08/CTREQ-Projet-Savoir-Transitions-scolaires.pdf]

[6] Chouinard, R. (2020). La transition à l’école secondaire en période de pandémie : enjeux et pistes d’intervention. https://www.reseaureussitemontreal.ca/dossiers-thematiques/covid-19-et-reussite-educative/la-transition-a-lecole-secondaire-en-periode-de-pandemie-enjeux-et-pistes-dintervention/

[7] Nous savons que les jeunes non binaires peuvent particulièrement vivre des symptômes anxieux. Cependant, des données spécifiques à ce groupe n’ont pu être trouvées dans ce contexte.

[8] Conger, R. D., Conger, K. J. et Martin, M. J. (2010). Socioeconomic status, family processes, and individual development. Journal of Marriage and Family, 72(3), 685–704. https://doi.org/10.1111/j.1741-3737.2010.00725.x et Masarik, A. S et Conger, R. D. (2017). Stress and child development: A review of the Family Stress Model. Current Opinion in Psychology, 13, 85–90. https://doi.org/10.1016/j.copsyc.2016.05.008

[9] Desrosiers, H., Nanhou, V. et Belleau, L. (2016). L’adaptation psychosociale et scolaire lors du passage au secondaire. Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ 1998-2015) – De la naissance à 17 ans. Institut de la Statistique du Québec (volume 8, fascicule 2, 32 p.). Repéré à www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/enfants-ados/adaptation-sociale/ passage-secondaire.pdf

[10] Chouinard et al., 2014, Eccles, 2007

[11] Hélène Desrosiers, Virginie Nanhou et Luc Belleau, L’adaptation psychosociale et scolaire des jeunes lors du passage au secondaire, ISQ, 2016

[12] Chouinard, 2009; Desbiens, 2009

[13] Alloprof. Préparer le passage du primaire au secondaire. https://www.alloprof.qc.ca/fr/parents/articles/cheminement-scolaire-quebec/preparer-passage-primaire-secondaire-k1441 [Consulté le 25 août 2023]