39 projets pour atténuer le phénomène du recul estival des apprentissages chez 8 700 jeunes montréalais
Montréal, le 6 juin 2022 – Réseau réussite Montréal est fier de soutenir cet été 39 projets qui contribueront à contrer la « glissade de l’été », phénomène référant à la perte d’acquis scolaires qui se produit chez les élèves pendant la période estivale. Grâce à l’apport du gouvernement du Québec, des centres de services scolaires de l’île de Montréal, de Centraide du Grand Montréal et de la Ville de Montréal dans le cadre de sa Politique de l’enfant, ces projets joindront près de 8 700 jeunes, dont près de 2 000 d’entre eux dans une approche ciblée et soutenue.
« Les projets soutenus se regroupent autour de trois volets d’action prioritaires pour Montréal afin de contrer la glissade de l’été : la littératie pour tous via les camps de jour, des interventions ciblées auprès de certains groupes, notamment les jeunes allophones, ainsi que la prévention du désengagement scolaire chez les adolescents et les adolescentes », explique Andrée Mayer-Périard, directrice générale de Réseau réussite Montréal.
Atténuer la glissade de l’été chez les élèves à risque pour augmenter leurs chances de réussite
Chaque été, la majorité des élèves oublient une partie de ce qu’ils ont appris à l’école pendant l’année scolaire. Cette perte des acquis, souvent appelée « glissade de l’été », est normale et connue. Cependant, tous les élèves ne sont pas égaux face à ce phénomène.
Les inégalités dans les occasions d’apprendre et de pratiquer durant l’été constituent l’un des facteurs qui induit un recul des apprentissages plus ou moins grand. Les élèves qui ont peu accès aux livres et aux activités informelles d’enrichissement pendant le congé estival reviennent à l’école avec un retard plus important par rapport à leurs pairs. Les élèves les plus touchés sont les élèves issus de milieux défavorisés, les élèves allophones ainsi que les élèves en difficulté d’apprentissage. Durant l’année scolaire, l’école tend à égaliser les possibilités d’accès ; ce qui n’est évidemment plus le cas durant l’été. Ces élèves sont donc plus à risque de revenir en classe à l’automne avec un retard par rapport à leurs pairs, avant même que la nouvelle année scolaire ne débute.
« Il faut savoir que le phénomène de la glissade de l’été était déjà bien présent avant la pandémie. Atténuer les écarts qui se creusent entre les jeunes durant la période estivale était donc déjà un besoin. Nous sommes à l’œuvre en ce sens depuis plusieurs années », précise Mme Mayer-Périard.
Les projets qui seront mis en œuvre ne sont pas des camps pédagogiques ni des cours de rattrapage, mais bien des initiatives pour intégrer de façon ludique les occasions d’apprentissage dans le quotidien des jeunes.
« Nos partenaires soient très engagés dans la réussite de ces projets pour les jeunes et nous avons l’expérience pour mener à bien ces initiatives estivales. Cependant, un grand défi demeure, celui qui secoue le monde du travail en général actuellement : la pénurie de main d’œuvre. Il est possible que malgré tout leur engagement, les responsables des projets ne réussissent pas à embaucher un nombre suffisant d’animatrices et d’animateurs de camps de jour pour maintenir les groupes ouverts. C’est malheureusement un scénario plausible », conclut Mme Mayer-Périard.