Dans certains quartiers montréalais, les élèves issus de l’immigration peuvent représenter jusqu’à 74,6 % de la population scolaire.
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L’école constitue le premier milieu de vie des jeunes. Étant donné la croissance de la présence immigrante au sein des établissements scolaires, le milieu scolaire devient le principal foyer d’accueil des nouveaux arrivants, et ce, plus particulièrement à Montréal où l’immigration se concentre.
Proportion d’élèves issus de l’immigration | Profil | Réussite scolaire des élèves issus de l’immigration | Défis à relever | Documentation
Dernière mise à jour: 26 juin 2020
Proportion immigrante au sein des écoles montréalaises
En 2019, 67,3 % des élèves inscrits au secteur public de Montréal sont issus de l’immigration. La proportion d’élèves immigrants au sein des écoles montréalaises est en augmentation constante depuis les dernières années. Elle se situait à 45,5 % en 1998.
Les élèves nés à l’étranger représentent 25,7 % en 2019 dans les établissements scolaires montréalais, tandis que ceux nés au Québec mais dont les parents sont nés à l’étranger atteignent 30,9 %.
À Montréal, en 2019, les principaux pays d’origine des élèves nés à l’extérieur du Canada sont, en ordre décroissant :
- l’Algérie (2,8 % de tous les élèves de l’île de Montréal)
- Haïti (1,9 %)
- les États-Unis (1,5 %)
- la Chine (1,4 %)
- la France (1,3 %)
- le Maroc (1,3 %)
Profil des élèves issus de l’immigration à Montréal
Plus l’immigration est récente, plus les élèves sont susceptibles de résider dans une zone défavorisée de Montréal. Ainsi, en 2019, plus de la moitié (51,1 %) des élèves de première génération résident dans une telle zone.
En 2019, 212 écoles sur 425[1] établissements scolaires primaires et secondaires publics de l’île de Montréal atteignent un taux de 50 % ou plus d’élèves issus d’autres cultures. Parmi celles-ci, 204 d’entre elles se trouvent au secteur francophone.
Ce taux de concentration d’élèves immigrants varie grandement d’un quartier à l’autre. Par exemple, Saint-Laurent compte en 2013 une proportion de (74,6 %), suivi par Saint-Léonard (67,4 %), Saint-Michel (65,8 %), Montréal-Nord (56,4 %) et Pierrefonds (55,1 %).
Réussite scolaire des élèves issus de l’immigration
La situation du décrochage scolaire est presque la même pour les élèves issus de l’immigration que pour l’ensemble de la population scolaire[2].
Les taux de non-diplomation sept ans après l’entrée au secondaire demeurent plus importants chez les élèves nés à l’étranger (1re génération) (45,3 %) que chez les élèves nés d’un ou de parents nés à l’étranger (2e génération) (29,8 %).
27 % des élèves issus de l’immigration entrent à l’école secondaire avec un an de retard alors que 8 % y entrent avec un retard de deux ans ou plus.
Plusieurs des principaux facteurs associés au décrochage scolaire sont universels; ils influent autant sur l’ensemble des élèves non immigrants que sur les élèves issus de l’immigration.
Défis à relever
Agir prioritairement auprès des jeunes issus de l’immigration « à risque », soit ceux qui :
- N’ont pas le français comme langue maternelle ou d’usage;
- Sont nés à l’étranger;
- Sont originaires de certaines régions (Asie du Sud, Antilles/Afrique subsaharienne et Amérique centrale et du Sud);
- Sont arrivés en cours de scolarité secondaire;
- Présentent déjà à leur entrée dans le système scolaire québécois un grand retard scolaire (soit de plus de deux ans);
- Fréquentent une école publique de milieu défavorisé;
- Terminent leur scolarité dans le secteur de l’éducation des adultes.
Le milieu scolaire constitue le principal foyer d’intégration des jeunes issus de l’immigration, ce qui représente de grands défis : communication, rapprochement école-famille, connaissance du système et des ressources, différences culturelles, etc.
"Le changement de pays va te déranger, te faire peur ou te déprimer, mais il faut faire confiance à la vie..."
Trois élèves issus de l'immigration nous parlent d’où ils viennent, de leur vécu et de leur arrivée à Montréal.., lisez leurs histoires
1. 425 écoles sont visées par le portrait du CGTSIM (2020).
2. À noter qu’il est ici question de décrochage scolaire net, dont le calcul tient compte des départs du Québec, de même que de la diplomation plus tardive de certains élèves.
DOCUMENTATION
À l’usage des camps de jour participant au programme d’inclusion des enfants issus de l’immigration | Réseau réussite Montréal
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